
Si chaque homme comporte sa part de mystère, Jean-Marie Le Pen, mort le 7 janvier, a emporté avec lui ses secrets. On pourra continuer longtemps à s’interroger sur ce qui a fait de ce Breton, orphelin de guerre, le tribun de l’extrême droite jusqu’au début des années 2010. S’ajoute une autre question : comment Le Pen a-t-il pu continûment se vouloir le « Diable de la République » ? Des chambres à gaz, qualifiées de « détail de la Seconde Guerre mondiale », au jeu de mots ignoble sur le nom du ministre Michel Durafour (« Durafour-crématoire »), Le Pen s’est ingénié à cultiver le pire.